Gonzague Dambricourt

Retour au bercail et diverses choses

J’aime le mot “choses”. hmm miam on en mangerait.

Dans le train une rencontre inattendue. “excusez-moi , ce train va bien à Boulogne?” .. “oui mademoiselle”.. (j’abrège) “hey mais tu ne serais pas Gonzague?” (oups) “si pourquoi?” … “on était à l’école ensemble” (double oups).

Elle me rappelle son prénom, de toute façon je n’avais pas oublié son visage. Me resitue où elle en est… et m’explique sa présence dans le train : mademoiselle revient de Genève où réside son fiancé. Ah. Bon vingt et un ans. Fiancée. Faudra que je me fasse à l’idée de voir surgir ça autour de moi : étant enfant je m’étais promis de jamais me marier (quel con ^^). Sûrement parce que ça faisait trop “comme les autres”. Bref, elle revient de la Suisse, 8 heures de train et je me plains encore de mes deux heures de voyage !

Hancock me divertit pendant une partie du voyage : le film est moins nul que le début ne laissait à penser et la fin contient un petit “twist” inattendu dans le scénario , c’est déjà ça. Puis plongeon dans un bouquin, j’attends des nouvelles de quelqu’un mais les nouvelles n’arrivent pas. Dans l’expectative je scrute l’écran du téléphone. Enervé par mon comportement impatient, je finis par l’éteindre puis le rallumer. Genre… dix minutes après.

Bon. Après deux heures une minute de TGV plus tard, me voilà arrivé à Boulogne sur Mer.

Ouch. J’ai l’impression d’être dans la bande annonce de “Bienvenue chez les Ch’tis” sauf que l’eau n’est pas sur l’écran mais sur mon tshirt. Dire que je faisais paisiblement du vélo dans Paris peu avant …

On se plaint vraiment tout le temps 🙂 Sortie de la gare, la voiture arrive peu après. C’est agréable de marcher sous la pluie, les gens continuent à ne voir qu’un alien en bermuda et en tshirt. Ils ont rien compris vraiment.

Dîner servi, ma famille est bronzée comme pas possible, je les jalouse silencieusement, découvre que mon dernier petit frère a toujours la pêche, que son aîné commence la guitare et que l’on a hérité d’une souris à la maison. Roh et ma mère a tout bon : faire des gaufres au nutella le jour où je reviens, c’est juste une très bonne idée. Eux ont adoré que j’imprime en A3(+) une photo de mon petit frère … merci epson huhu.

Marrant . Ce soir je suis prolixe ! Envie de dire un truc qui me frappe de plus en plus : l’éloignement me rapproche de mes parents. La phrase qui sonne vraiment étrange et pour cause.. Mais oui : comme on se voit de moins en moins, quand on parle c’est de plus en plus sympa que si on se parlait tous les jours.

Puis au moment de remonter, découvrir que ma chambre a de nouveau subi les assauts de la famille, mode “on stocke un peu de nos affaires chez toi”. Le château fort en plastique, les voitures de collection, la petite bibliothèque remplie de Tintins, de Chair de Poule, de Picsous, le petit tambourin…..

Au final la chambre n’a pas changé mais moi oui. Toujours le même plaisir à s’allonger dans “mon” lit. Un lit que je ne souhaite pas bouger. C’est égoïste mais c’est tellement agréable de se dire qu’il y a un endroit sur terre où c’est vraiment “chez vous”. Pas juste quelques pièces louées ou empruntées ici ou là.

Même rituel qu’à chaque fois : je descends mes deux enceintes de mon armoire – ce qui me fait les bras puisqu’à 15 kg / enceinte , c’est pas trop mal – puis les rebranche. Je sors un câble d’un tiroir, y branche mon ordinateur et let the music play.

A ce moment, tu peux fermer les yeux, tu es chez toi, sous ton toit. Dormir sans un bruit pour te déranger.

Paisible.

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