http://gonzague.dambricourt.free.fr/permanentstorage/blog/2007/music/07-Hands-Around-My-Throat.mp3
L’équipe de rue du Samu Social est déjà sur place à mon arrivée.
Ils sont huit, quatre en jaune, quatre en rouge. Comme une symétrie colorée dans cet endroit tout morne.
Dans la gare, un froid glacial envahit l’atmosphère. La seule chaleur provient de ta tasse de café. Il est dix heures passées et les trains ne viendront plus avant six heures demain.
Comme souvent, même scénario : on te parle et propose un peu d’aide que tu refuses.
Continuant la conversation, l’équipe de rue t’incite tout de même à une certaine précaution : dehors, il fait moins trois degrés, une température peu idéale pour dormir.
Puis les hommes colorés repartent, t’abandonnant à la solitude de cet endroit sans âme.
Je suis encore là, attendant ce qui ne viendra pas pour toi : quelque qu’un qui vienne me chercher. Ma présence semble te déranger car tu marmonnes étrangement sur ton banc. Puis tu t’en vas.
Me laissant seul dans le hall de la gare, dont les décorations clignotent tel un sapin qui ne serait pas convaincu de participer à l’esprit de Noël. Une bien triste guirlande.