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Une bien triste guirlande

Gare SNCF de Boulogne sur Mer
http://gonzague.dambricourt.free.fr/permanentstorage/blog/2007/music/07-Hands-Around-My-Throat.mp3

L’équipe de rue du Samu Social est déjà sur place à mon arrivée.

Ils sont huit, quatre en jaune, quatre en rouge. Comme une symétrie colorée dans cet endroit tout morne.

Dans la gare, un froid glacial envahit l’atmosphère. La seule chaleur provient de ta tasse de café. Il est dix heures passées et les trains ne viendront plus avant six heures demain.

Comme souvent, même scénario : on te parle et propose un peu d’aide que tu refuses.

Continuant la conversation, l’équipe de rue t’incite tout de même à une certaine précaution : dehors, il fait moins trois degrés, une température peu idéale pour dormir.

Puis les hommes colorés repartent, t’abandonnant à la solitude de cet endroit sans âme.

Je suis encore là, attendant ce qui ne viendra pas pour toi : quelque qu’un qui vienne me chercher. Ma présence semble te déranger car tu marmonnes étrangement sur ton banc. Puis tu t’en vas.

Me laissant seul dans le hall de la gare, dont les décorations clignotent tel un sapin qui ne serait pas convaincu de participer à l’esprit de Noël. Une bien triste guirlande.

10 réponses sur « Une bien triste guirlande »

Bel exercice d’écriture, et surtout superbe musique ! (qui a le mérite de réveiller comme il faut même si je trouve qu’elle s’adapte assez mal au texte et à l’image). Ton lecteur n’affiche pas les titres/atistes ?

Un bien triste joli texte, et la musique donne une certaine ambiance. Merci pour ce réveil de joyeuse humeur. :mrgreen:

(Par contre petite faute, il faudrait écrire tel un sapin.)

Oui. Mais on ne dit pas “une sapine” (enfin si mais c’est pas un sapin femelle ^^).
Merci les Québécois et leur banque de dépannage linguistique :
“Tel peut aussi introduire une comparaison. Il équivaut alors à comme. Il s’accorde habituellement avec le nom qui suit, c’est-à-dire celui qui sert de point de comparaison.”

Joli texte, belle photo, musique géniale: que demander de plus?
C’est triste, ça touche, ça réveille!
Merci Gonzy! \o/

(je crois aussi qu’on dit “tel un sapin”, ça s’accorde avec “sapin”, pas avec “décorations”)

Tiens, tiens. Un peu d’âme qui transpire. Quand le vrai G apparaît sous la couche de vernis bloguesque influent technogeek, on en apprécie encore plus le reste. Pour info, le Secours Catholique a toujours besoin de mains, le soir de Noel. J’y serai, normalement.

Mon message est parti en spam à cause de l’url bizarre j’imagine, voyons si ça passe avec tinyurl. 🙂
Gonzague : Oui. Mais on ne dit pas “une sapine” (enfin si mais c’est pas un sapin femelle ^^).
Merci les Québécois et leur banque de dépannage linguistique :
“Tel peut aussi introduire une comparaison. Il équivaut alors à comme. Il s’accorde habituellement avec le nom qui suit, c’est-à-dire celui qui sert de point de comparaison.”

La musique qui ne s’accorde pas avec le texte c’est intentionnel. Mais observez le fond sonore de cette musique, un fond lancinant et quelque peu froid 😉

J’ai corrigé la vilaine faute qui ce serait glissé dans ma mauvaise grammaire.

Ron : tu pensais que je me cachais à ce point ? 😉 Si quelquechose est caché, c’est sous plus profond que du vernis. Pour le Secours Catholique : okay good idea. Je vais voir s’ils font des trucs sur Amiens

PS : le titre de la musique c’est “Hands Around My Throat” de Death in Vegas

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