Gonzague Dambricourt

Test: Vélo iweech

Plus éminent que le Professeur Raoult: le iweech, vélo à assistance électrique conçu à Marseille et pour lequel j’ai reçu énormément de demandes de test (à tel point que je me suis demandé si elles émanaient de la société elle même). J’ai eu une semaine pour l’essayer et révéler si oui ou non, une sardine avait bloqué l’entrée du port à savoir : est-ce qu’on exagère à propos de ce vélo.

Comme d’habitude, je vous propose une vidéo présentant le vélo puis ensuite, ceux d’entre vous qui prennent encore le temps de lire, faites vous plaisir!

Le iweech, c’est quoi?

L’iweech est un vélo – dont je ne sais pas dire le nom – imaginé à Marseille entre autres par Christophe Sauvan via sa société Bellatrix.

Lancé entre autres par un Kickstarter en 2019 et une campagne de presse, le vélo est réellement disponible depuis cette année. La société en a écoulé ses premières centaines.

Le “pitch” autour de ce vélo c’est qu’il embarque de “l’intelligence artificielle” pour améliorer l’expérience de son utilisateur en apprenant ses habitudes d’utilisation. Une affirmation que je n’ai pas pu vérifie car selon la marque il faut environ 1 mois pour que le vélo s’adapte. Et faut de moyen de comparaison je n’ai donc pas pu en savoir beaucoup plus.

La promesse marketing du “vélo le plus intelligent du monde” me semble élevée même si je comprends là où ils veulent en venir.

C’est un vélo qui d’une certaine façon peut rappeler le Cowboy (testé ici récemment): il n’a pas de vitesse, fonctionne avec une courroie, possède une batterie amovible, des phares intégrés. Deux différences majeures entre le Belge et le Marseillais cependant: le iweech a un moteur pédalier au très grand couple et ne nécessite pas du tout de smartphone au quotidien.

Les caractéristiques techniques

A la différence d’un certain vélo français dont les caractéristiques techniques ne sont pas toujours très claires (poids et capacité de batterie), celles du iweech sont disponibles clairement sur le site officiel:

L’expérience utilisateur

Un peu par ma faute, j’ai été livré à moi même pour la découverte de l’application iweech (très sommaire) et du fonctionnement du vélo.

S’il n’est pas un modèle d’ergonomie à mes yeux, il est néanmoins extrêmement simple à utiliser et à prendre en main: il n’a pas de vitesses, que 2 modes de fonctionnement, pas besoin d’une app.. il suffit donc de le déverrouiller avec son badge NFC et de rouler.

Sur ce point j’ai donc trouvé l’expérience utilisateur bonne. En revanche – et iweech le sait – l’app pêche clairement par son manque d’intuitivité & de clarté, on est à mille lieux de ce que font Cowboy & Vanmoof dans le domaine.

Dans l’application vous pouvez définir une destination et le vélo doit calculer au mieux l’assistance pour s’y rendre. J’aurais aimé tester plus cette fonctionnalité mais n’en ai pas beaucoup eu l’occasion (et il faudrait plus de temps pour pouvoir comparer…)

Il a pour information une position de conduite assez sportive mais reste confortable grâce à ses pneus Big Apple.

La performance & la maniabilité

Côté puissance moteur on n’est pas déçus avec les 90nm de couple délivrés par le moteur pédalier qui est plutôt fin dans la façon dont il aide et en même temps fait arriver à 25km/h avec une aisance désarmante.

Cela se fait d’ailleurs plutôt dans le silence ce qui est agréable.

Une fois passés les 25km/h en revanche il est difficile de faire beaucoup plus sans “mouliner”.

Pour accompagner tout cela, les freins à disque font parfaitement le Taff d’arrêter ce vélo.

Ce qui m’a surpris en voyant arriver le iweech au bureau c’est en fait son format très compact, petites roues, assez petit gabarit, cela change de ses concurrents qui ont souvent l’air énorme. C’est donc un vélo très maniable qu’on a avec ses roues de 24 pouces et que j’ai apprécié utiliser en ville.

L’assistance est très fluide, on ne se pose pas de questions et on n’a pas surpris dans le mauvais sens du terme. En montée, la puissance du moteur se fait sentir et on s’habitue facilement à … “aplatir les cotes”.. il est clairement mieux armé pour ces situations que les Angell/Cowboy/Vanmoof qui ont des moteurs au couple bien moindre.

Le vélo qui fait ce que ne font pas les autres

J’ai l’impression que l’Iweech a été pensé pour répondre aux problèmes auxquels ses concurrents ne répondent pas par exemple :

Et en ajoutant à ça la potence rotative, on a un vrai aspect pratique sur ce produit.

Les petits défauts

Tout produit a ses défauts, majeures ou mineurs. Ici je dirais que ce qui est un peu dommage c’est : l’application (mais c’est totalement logiciel donc évolutif à mort), la finition (un peu projet techno kéké pour l’unique bouton et les témoins de batterie ainsi que le plastique sur lequel la batterie vient s’enclencher), les soudures pas superbes.

Aussi, l’alarme n’est que sonore, ne sonne pas très fort (contrairement à ce que dit le site), le fait pas clignoter le vélo et n’agit pas sur son moteur (pour empêcher ou complexifier le pédalage).

ET… le prix. 2950 euros c’est quand même un peu cher à mon goût, même si je comprends qu’il faut vivre et que le moteur pédalier est un composant bien plus couteux que les moteurs roues (utilisés par Vanmoof, Cowboy, Angell).

Au global…

Je garde une bonne expérience, j’étais frileux à cause du marketing trop “fort” (comme avec Angell) et si on n’est pas encore sur un niveau de finition similaire à ce que font Cowboy & Vanmoof, il y a quand même là un produit qui mérite qu’on s’y intéresse et dont je suis curieux de voir les évolutions futures.

Retrouvez le sur le site de la marque, iweech. Et retrouvez mes autres tests ici.

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